Co-fondatrice de l’Akadémiduka
Jacqueline Cachemire-Thôle est retraitée d’une carrière de 44 ans dans l’Éducation Nationale. Institutrice dès l’âge de 19 ans, elle a été professeure d’éducation physique et sportive dans différents collèges et conseillère pédagogique de circonscription en éducation physique et sportive.
Tout au long de sa carrière, elle s’est efforcée de faire comprendre aux enseignants que les traditions guadeloupéennes avaient leur place à l’école. En effet, comme n’importe quelle danse, le gwoka prend en compte le corps, l’espace, l’expression, etc. Parallèlement, elle créé son atelier itinérant de danse qui prendra ensuite ses quartiers à la Maison des jeunes de Pointe-à-Pitre, sur une proposition d’Henri Bangou, à l’époque maire de la ville. C’est dans le cadre de ces ateliers qu’elle croise la route de celui qui allait devenir son époux, Yves Thôle, intervenant en tant que musicien.
« Il m’a apporté l’essence du gwoka, tout comme Bébé Rospart m’a appris à danser dans la ronde du léwòz. Yves et moi, nous avions le même rêve : tout offrir au gwoka dans un seul lieu. C’est ainsi que nous avons fondé l’Akadémiduka. (…) J’ai prolongé le travail de recherche à d’autres danses traditionnelles comme le quadrille ou la biguine. »
Née en 1942, à la rue Alsace-Lorraine à Pointe-à-Pitre, Jacqueline se rappelle : « Notre quartier était plein de vie. Tout le monde se côtoyait. J’entendais jouer l’orchestre de Monsieur Fanfant. Le dimanche, en période de carnaval, je me mettais sur le trottoir pour regarder passer les mas.»
Aujourd’hui, si Jacqueline Cachemire-Thôle reste disponible pour le monde de la danse, elle se consacre surtout à servir la communauté chrétienne.